L’association Les Ami.e.s et Partenaires du Cinéma Les Variétés, en collaboration avec le cinéma Les Variétés présente un Cycle de Projections/Rencontres/Débats avec Film Flamme et Le Polygone Étoilé. Soirée de lancement : Vendredi 7 Juillet 2017 à 20h00 au cinéma les Variétés

« Depuis le début des années 2000, Film flamme et le Polygone étoilé rythment la vie de la création cinématographique en region, par le soutien apporté aux auteurs et aux producteurs de films dits « difficiles ». Ce mouvement de cinéastes projette bien au-delà de la région des éclats d’une vitalité qui perpétue la dynamique d’indépendance qui, de Pagnol à Carpita ou Allio, affirme un cinéma hors capital(e). Au moment où est sérieusement menacée cette expérience unique dans le paysage national, ultime soutien direct aux auteurs dans cette région, des programmateurs, des cinéastes, choisissent de donner à voir et entendre ce qui s’est passé là de précieux et quels germes d’avenir y fermentent qui ne doivent rien aux modes ni aux paillettes. Les questions posées, au public, aux diffuseurs, aux politiques et aux auteurs même par cette expérience inédite, seront déployées au fil des cycles de projection et de débat qui auront lieu a Marseille jusqu’à la fin de cette année. » L’Équipe de Film Flamme et du Polygone Étoilé

Plus d’infos sur Le Polygone Étoilé et Film Flamme : www.polygone-etoile.com

Ou encore là : la collection de livres-DVD Cinéma hors capital(e), éditée par les éditions commune en collaboration avec Film Flamme :
http://www.editionscommune.org/article-cinema-hors-capital-e-avec-film-flamme-et-le-polygone-etoile-73084437.html

Projection de 3 films en présence des auteurs

(tarifs habituels du cinéma/ places en vente dès le 04/07 en caisse du cinéma) :

  • LETTRE A LA PRISON de Marc Scialom
    (1969-1970, 16mm, 70′ / restauration sous la direction de Jean-François Neplaz/Film Flamme en 2008)

« Film incandescent, film rescapé, « Lettre à la prison » est le grimoire halluciné d’une expérience intime de l’immigration. Une œuvre hors norme, dont la modernité trouve sa filiation du côté de Buñuel, Jean Vigo, Pasolini, un cinéma de poète, d’images fulgurantes; un cinéma de montage, de greffes, d’incidentes, de collision et de stases, où l’univers onirique et la vérité documentaire (du même registre parfois que celle du Jean Rouch de « La Pyramide Humaine ») se conjuguent pour mettre en scène l’expulsion de soi-même qu’opère la condition d’immigré. Dans la frontalité d’un gros plan saisissant, une petite tunisienne au visage maladroitement maquillé, concentre crûment dans son regard qui nous fixe l’assignation qu’elle a déjà appris des regards occidentaux. La lettre que Tahar adresse (en un off brut) à son frère emprisonné exprime ses vacillements au contact brutal du sol français, où les suspicions nourrissent fantômes et hantises. Articulant «la réalité objective et la subjectivité la plus profonde», Marc Scialom construit un récit d’une grande charge émotionnelle dont la force narrative tient au dévoilement progressif d’une culpabilité programmée. » Cati Couteau, membre de l’Acid

Marc Scialom estné en 1934 à Tunis : « L’enseignement et le journalisme m’ont d’abord tenté. Simultanément j’ai essayé de faire des films. Il n’y en a guère eu que deux ou trois – à peine des ébauches. Le moins inabouti a été un court-métrage en 35 mm sur Dante, Exils, produit en 1966 et qui a obtenu un Lion d’argent à Venise en 1972. Quant au plus ambitieux (qui fut aussi le moins bien reçu à l’époque), ç’a été un long-métrage en 16 mm tourné à Marseille, Lettre à la prison (1970). Après 1970, ayant rencontré décidément trop de difficultés dans le cinéma, je suis revenu à l’enseignement. Doctorat d’Etat obtenu tardivement : j’avais plus de quarante ans. J’ai été chargé de cours à la Sorbonne, puis maître de conférences d’italien à l’Université de Saint-étienne. Entre autres travaux universitaires, j’ai rédigé une traduction de la Divine Comédie publiée par Le Livre de Poche (1996, 3 rééditions). Mais depuis longtemps je me voulais aussi romancier. La retraite m’en laisse enfin le loisir. J’avais déjà publié, en 1967, un court roman intitulé Loin de Bizerte (Mercure de France). Et cette année-ci, j’ai achevé un second roman plus ample, Les autres étoiles, publié chez Artdigiland. Je m’attelle maintenant à l’écriture d’un conte fantastique traitant des thèmes qui continuent de me tenir à cœur, l’exil, l’humiliation. »

Précédé de 2 courts métrages :

  • ANTE INFERNO de Jean-François Neplaz (1986-11′)

« Nombreuses sont les portes d’entrée de ce film… dire simplement qu’il est le moment d’une rencontre fondamentale entre deux artistes et leurs histoires. Fragments douloureux d’un héritage assumé dans ses plus totales contradictions au nom d’une latinité qui interroge son passé et son avenir. Une véritable « passion de la classe ouvrière »  (Jean-Paul FARGIER, Cahiers du Cinéma – 02/89).

Jean-François Neplaz est diplômé de l’Institut des Hautes études Cinématographiques (IDHEC, devenue la FEMIS) en 1979 (prise de vue etréalisation). Il s’installe en province et travaille pour les radios pirates puis à la télévision. Il réalise ses premiers films en production indépendante en1986-87. Il crée Film flamme en 1996 à Marseille avec Rémi Caritey, Jean-Paul Curnier (philosophe) et Gaëlle Vu. En 2001, il ouvre le Polygone étoilé, salle de cinéma alternative et outil de création cinématographique et initie la Semaine asymétrique avec Mario Brenta en 2004. Jean-François Neplaz est également producteur. Il a publié de nombreux textes et depuis 2010, il écrit pour la collection Cinéma hors capital(e) aux éditions commune, Marseille.

  • PARADE, de Gabriel Dutrait (2017-12′) Parade, Nouvelle Orléans, 29 août 2015, dix ans après l’ouragan, une histoire de souffle.

Après ses études à la HEAD (Haute Ecole d’Art et de Design) Genève, filière cinéma, Gabriel Dutrait a rejoint Film flamme. Il y assiste Jacques Rozier et Pierre Louapre et porte avec Raphaèle Dumas le vaste projet de création à Port de Bouc, L’épopée collective, avec Raphaëlle Dumas et la complicité d’Emmanuel Vigne et du cinéma Le Méliès.

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