[Séance spéciale] WùLU un film de DAOUDA COULIBALY, en présence du réalisateur, le mardi 20 juin

WùLU un film de DAOUDA COULIBALY (France/Sénégal-1h35) Sortie nationale : 14 Juin

avec IBRAHIM KOMA, INNA MODJA, QUIM GUTIERREZ, ISAMËL N’DIAYE…
« Prix du Public » au Festival International du Film d’Amiens (2016)

Séance spéciale Mardi 20 Juin 2017 à 20H00 au cinéma Les Variétés
suivie d’une rencontre avec le réalisateur DAOUDA COULIBALY, animée par Boris Henry

(Tarifs habituels du cinéma)

Le film : Ladji a 20 ans. Il travaille dur comme apprenti-chauffeur à Bamako. Lorsqu’on lui refuse une promotion qu’il estime avoir largement méritée, il décide de contacter Driss, un dealer de drogue, qui lui doit une faveur. Avec deux compères, Ladji plonge dans l’univers du trafic de cocaïne…

C’est une des des révélations du cycle Un État du Monde et du Cinéma, initiative toujours très attendue du Forum des Images. Le premier long métrage de Daouda Coulibaly, un thriller réussi qui décrit le chemin généreux et aventureux de Ladji, un jeune de Bamako. Sur fond de trafic de drogue, sujet tabou au Mali… et en France! L’histoire de Ladji est un concentré de l’acharnement au travail, de l’injustice, de la colère, de la solidarité familiale, de l’ambition pour réussir, des pièges du trafic de drogue, de la corruption…

Il y a tout ça dans Wùlu, le film de Daouda Coulibaly, qui ose aborder la corruption qui se nourrit du trafic « mondialisé » de la drogue, mêlant des trafiquants « coloniaux », des officiels (et haut gradés) du régime, des djihadistes et des jeunes en déshérence prêts à tout pour survivre et réussir. Dans la vie trépidante et le tohu-bohu de Bamako, Ladji (Ibrahim Koma), jeune rabatteur des minibus, devait devenir le chauffeur mais un autre, le neveu du patron, lui est préféré. Il a besoin de travailler, d’argent pour sortir sa grande-sœur de la prostitution (Inna Modja). Le chemin lui est alors ouvert. Il sait à quelle porte frapper pour faire le chauffeur, un vrai, et transporter des grandes quantités de drogue. Marché aussi dangereux que rentable.

Le film de Daouda Coulibaly nous tient en haleine, avec une grande maîtrise du temps, du rythme de Ladji, ses silences, son regard déterminé, sa présence auprès de ses compagnons d’aventure et sa persévérance à construire le mieux, le plus riche, le tape à l’œil, le superflu, le dérisoire pour sa sœur.

A chaque fois il faut aller plus loin et le réalisateur nous entraîne par touches dans les méandres de la corruption. Aussi bien le général de l’armée que le grand patron blanc. Ladji ne les intéresse que pour ce qu’il peut rapporter, à ses risques et périls!

Présenté en avant-première au Forum des Images, Daouda Coulibaly expliquait qu’il voulait le raconter comme une fable. Son producteur, Eric Nevé, lui a suggéré une version thriller, et qui réussi à l’histoire. Il reste tout de même un film-conte, comme une séquence initiatique pour Ladji. Dans les cinq niveaux, en langue bambara, Wùlu est « l’entré dans la vie, avec l’attitude et les compétences nécessaires pour faire du monde un meilleur endroit ». Mais Wùlu signifie aussi « chien », comme le dernier, celui qui ne recule devant rien pour atteindre ses objectifs (…).

Arthur Porto (senscritique.com)

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